Le statut d’auto-entrepreneur connait un fort engouement depuis sa création en 2009 et de nombreux français le choisissent pour créer leur propre activité. 50% des créations d’entreprises s’effectuent par le biais de ce statut juridique. Cependant dans les faits, l’auto-entreprenariat ne compte pas forcément que des avantages comparé à celui de l’entreprise individuelle.
Pour certains, l’auto-entreprenariat ne relève pas d’un véritable statut juridique mais correspond plutôt à un régime spécifique de l’entreprise individuelle. Par conséquent, on devrait utiliser la dénomination d’entreprise individuelle bénéficiant d’un régime d’auto-entrepreneur simplifié et fonctionnant selon un régime micro social. Pour concrétiser un projet d’activité professionnel à son compte, le régime d’auto-entrepreneur ne devrait être préconisé que dans deux cas de figure : soit pour débuter une activité et en vérifier sa viabilité avec des coûts d’investissement minimes soit pour exercer une activité complémentaire à un autre revenu lorsqu’on est salarié, retraité ou étudiants.
L’auto-entreprenariat comme l’entreprise individuelle ont en commun le fait qu’il s’agisse dans les deux cas d’une entreprise personnes physiques (et non une société). Le chef d’entreprise est propriétaire et assume personnellement toute la responsabilité de son entreprise. Cela signifie que les bénéfices lui reviennent mais que ses biens privés peuvent servir à payer des dettes éventuelles. En optant pour un statut d’entreprise individuelle à responsabilité limitée, on pourra limiter sa responsabilité sous certaines conditions ce qui évite l’engagement de ses biens personnelles. Créer une auto-entreprise ou une entreprise individuelle se fait rapidement et simplement à la différence que la constitution d’une auto-entreprise est en plus complètement gratuite.
Le régime d’auto-entrepreneur offre des avantages sur le plan des charges sociales qui peuvent être réglées chaque mois ou chaque trimestre et qu’il n’y a pas de versement si le chiffre d’affaires est inexistant. L’impôt est calculé sur le chiffre d’affaires et non sur le bénéfice. Le montant du chiffre d’affaires annuel est limité à 82 800€ pour les activités commerciales et à 32 800€ pour les entreprises de services. En comparaison, l’entreprise individuelle est une structure juridique simple avec une gestion réduite qui n’exige pas de capital social mais qui convient uniquement pour des projets professionnels qui ne dégagent pas de bénéfices importants. Souvenez-vous juste qu’il existe deux grandes familles juridiques, l’entreprise individuelle et la société avec différentes formules possibles (SA, SARL…). L’auto-entreprise ou l’entreprise individuelle sont les formules de création d’entreprise les plus adaptées si vous vous lancez seul dans un projet.